Article 1. La Science complète implique le savoir…
La Science complète implique le savoir, la connaissance et la sagesse. Elle implique une totale expression de la conscience ˝spirituelle˝ du cosmos et du monde. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, déclarait Rabelais. Elle implique deux notions : celle de savoir et celle de connaître. Sa vocation est d’examiner, d’analyser, d’étudier et de comparer les phénomènes de la vie afin d’en déduire les lois physiques.
Article 2. Le savoir est une information…
Le savoir est une information que synthétise et enregistre le mental objectif de l’homme. La connaissance est une synthèse globalisée de tous les savoirs que la conscience de l’être mémorise comme fondement même de l’évolution de l’humanité entière.
Article 3. Le savoir est quelque chose qui peut être utile…
Le savoir est quelque chose qui peut être utile ou non à l’amélioration du quotidien humain. La connaissance est la capacité permanente d’avoir présents à l’esprit les concepts, les notions, les idées, les archétypes des choses pensées. Les idées sont des représentations imagées des choses et des êtres. Elles sont élaborées par le penseur et activées par la volonté humaine qui s’exprime par l’élaboration de formes-pensées variables. La réflexion sur les idées permet au penseur (qui est le principe pensant de la nature humaine) de découvrir les lois qui caractérisent le fonctionnement de l’Économie de la Matière et de la Nature.
Article 4. La Science peut être définie comme étant l’ensemble des connaissances phénomélogiques
La Science peut être définie comme étant l’ensemble des savoirs et des connaissances résultant des travaux dont la portée est marquée du sceau de l’universalité. Elle se donne pour objectif l’étude des faits et des relations expérimentalement vérifiables dans des contextes donnés, selon des méthodes déterminées fondées sur le sens de l’observation, les expériences, l’esprit de déduction, d’analyse et de synthèse, qui permettent d’élaborer des hypothèses qu’elle confirme et valide, ou au contraire, qu’elle infirme et invalide. La réflexion mentale est la base de l’analyse qui permet à la pensée d’examiner à fond un problème ou une situation donnée.
Article 5. La pensée scientifique permet d’appréhender les idées qui se tiennent derrière l’apparence des choses et des êtres
La pensée scientifique permet d’appréhender jusqu’à un certain point certains concepts, c’est-à-dire les représentations abstraites d’un objet ou d’un ensemble d’objets ayant des caractères communs. Les concepts peuvent aussi être définis comme étant l’expression des idées générales applicables à des situations ou des contextes donnés et nettement déterminés.
Article 6. L’image que la pensée se fait d’une chose ou d’un être…
L’image que la pensée se fait d’une chose ou d’un être par la faculté d’imagination est la représentation mentale de cette chose ou de cet être. On appelle archétype ce qui constitue le modèle primitif d’une chose ou d’un être. L’image peut être analogique lorsque le mental analytique et concret établit par l’imagination une ressemblance entre deux objets apparemment différents.
Article 7. La pensée est double…
La pensée est double : concrète ou objective et causale ou subjective. La pensée objective fonctionne par l’esprit critique et analytique qui examine l’apparence formelle ou matérielle des choses, des êtres et des événements. La pensée causale se réfère à une faculté qui transcende les facultés critiques et analytiques : on peut l’appeler « intuition », et définir celle-ci comme étant la faculté subjective de la conscience éveillée, capable d’appréhender la nature causale des choses, des êtres et des situations, au moyen d’une raison supérieure, pure, inhérente à l’existence d’un mental subjectif ou d’un intellect causal.
Article 8. La pensée objective…
La pensée objective ou analytique s’occupe de l’aspect forme ou matière, c’est-à-dire prend en compte la connaissance exotérique de l’apparence dont se revêt la vie générale.
Article 9. La pensée subjective…
La pensée subjective ou synthétique s’occupe quant à elle de l’aspect conscience, c’est-à-dire prend en compte la connaissance « ésotérique » de ce qui se tient derrière les apparences, cherchant à comprendre spontanément par la faculté supérieure de l’intuition ce qui constitue l’essence des choses et des êtres.
Article 10. On peut encore dire que la pensée objective s’intéresse à l’aspect forme de la vie
On peut encore dire que la pensée objective concrète s’intéresse à la nature phénoménale de l’apparence et de l’aspect forme de la matière ; et la pensée subjective causale s’intéresse principalement à la nature nouménale de la conscience et de l’aspect essence de ce qui constitue les fonctions causales animatrices de la vie en manifestation.
Article 11. Aussi, la Science de l’Avenir doit impliquer la connaissance de la matière et de l’esprit de la vie
Aussi, la Science de l’Avenir ne peut plus désormais être définie comme étant la simple connaissance « exotérique » des phénomènes matériels, mais doit être considérée – pour être complète – comme étant à la fois la connaissance nouménale et « ésotérique » des processus de la conscience animatrice, et la compréhension intuitive de l’essence fondatrice de la substance.
Article 12. La pensée objective ne peut fonctionner sans la faculté mentale subjective
La pensée objective ne peut fonctionner sans faire appel à la pensée subjective, et cette dernière à son tour ne peut fonctionner sans se référer à la perception ou à la réflexion de ce qui est l’essence même de la vie en perpétuelle évolution.
Article 13. La Science débute par des questions…
La Science débute par des questions à soumettre, des problèmes à résoudre, des énigmes à éclairer, des sujets qui réclament toutes les lumières de la raison. En approfondissant sa connaissance des phénomènes, elle découvre l’existence des noumènes qui l’oblige à relever de nouveaux défis, l’astreignant à découvrir ce qui se tient derrière le voile des apparences et comprendre l’essence même de la vie en évolution constante. Par une démarche cohérente et logique, elle doit s’obliger à reculer la finitude et les limites de l’intellect humain.
Article 14. Il est évident que la pensée, objective et subjective, est l’instrument premier de la connaissance
Il est évident que la pensée, objective et subjective, représente l’outil de travail principal de la personnalité humaine. Elle est en mesure d’entreprendre toutes sortes de travaux de portée universelle. Sans un équipement mental élaboré, la science n’existe pas. D’où il résulte qu’elle est universelle dans son principe. Elle est un des aspects majeurs de la connaissance, destinée à conduire l’Homme vers la réalisation de la sagesse. Sans sagesse pas de perfectionnement de l’humanité, donc pas de progrès ni de paix durable entre les hommes et les sociétés qui les assemblent. Notre devise scientifique est la suivante :
SAVOIR – CONNAISSANCE – SAGESSE
Les apports de la Science doivent profiter au bien collectif des hommes et ne pas faire l’objet d’une spéculation financière quelconque au profit d’une minorité. Il convient donc de préciser les points suivants :
Article 15. La Science doit avoir une utilité bienfaisante
La Science doit avoir une utilité pratique et produire du travail. Le travail est un ensemble d’activités humaines organisées, coordonnées, en vue de fabriquer ce qui est utile à la vie quotidienne des hommes, avantageux pour sa santé et nécessaire à sa vie. Elle doit avoir un caractère bienfaisant.
Article 16. Le travail en matière de science…
Le travail en matière de science est une suite de recherches fondamentales sur le plan purement intellectuel, mais dont les retombées peuvent avoir des applications pratiques dans la vie quotidienne de l’humanité.
Article 17. La recherche scientifique vise à trouver, découvrir…
La recherche scientifique vise à trouver, découvrir par un effort de l’esprit humain, tout ce qui contribue à le faire cheminer sur le Sentier de la connaissance de soi et du monde. Le mot « recherche » implique et sous-entend également un ensemble de travaux ayant pour finalité la découverte, la redécouverte ou la révélation de connaissances nouvelles. La recherche est susceptible de faire connaître ce qui est ignoré, inconnu ou oublié, faute d’études et d’expériences ou par suite de la disparition des archives anciennes de l’humanité.
Article 18. Par l’étude appliquée à tel ou tel domaine…
Par l’étude appliquée à tel ou tel domaine, la Science peut acquérir la connaissance inhérente à tel domaine et comprendre le sens des choses. Par l’application d’une méthode ordonnée, elle vérifie les faits relatifs à l’étude des phénomènes. Elle confronte ses découvertes avec la réalité naturelle, dont elle contrôle la cohérence interne, afin d’en reconnaître la vraisemblance ou le vraisemblable. La science s’appuie donc nécessairement sur une méthodologie, c’est-à-dire un ensemble de démarches rationnelles, de méthodes dites « cartésiennes », d’un protocole opératoire de vérifications, à seule fin de découvrir, vérifier, démontrer et valider la vérité inhérente aux « faits » matériels ou relative à l’existence de telle ou telle réalité restée jusqu’ici inconnue de l’homme lui-même. Pour parvenir à ses buts, la science entreprend par conséquent des démarches toujours raisonnées, qui doivent aussi être raisonnables.
Article 19. La Science s’appuie principalement sur la raison et l’intuition
La Science s’appuie principalement sur l’usage de la raison et du bon sens. La raison est une faculté propre à l’exercice de la conscience éveillée. Elle permet à l’homme de juger, comparer, connaître et juger toutes choses conformément aux principes de bon sens.
Article 20. La méthode scientifique comporte plusieurs phases…
La méthode scientifique comporte plusieurs phases en rapport avec les activités maîtrisées de l’intellect concret et l’usage de l’équipement mental objectif : l’observation, l’hypothèse, l’expérience et la déduction.
Article 21. L’observation…
L’observation : première phase. C’est l’action mentale qui consiste à examiner attentivement et de façon continue les objets de la connaissance : la Nature, l’Homme, la Société, toutes les formes du vivant, animées et apparemment inanimées. Elle rend ensuite compte des phénomènes constatés en les décrivant et en les mesurant, tout en les soumettant aux lois mathématiques de la statistique et aux enseignements de la nature.
Article 22. L’hypothèse…
L’hypothèse : deuxième phase. C’est l’acte intellectif, réfléchi, qui consiste à formuler une proposition que l’on admet comme une solution plausible, vraie ou vraisemblable, d’un problème donné. L’hypothèse est relative à l’explication des phénomènes naturels, mais doit être vérifiable par l’expérience et la déduction. La déduction peut et précède généralement l’élaboration de l’hypothèse, car de l’observation le scientifique peut déduire les propositions de l’hypothèse.
Article 23. L’expérience…
L’expérience : troisième phase. C’est l’acte de contrôle qui consiste à mettre en pratique les propositions de l’hypothèse. La science tente ici de reproduire en laboratoire certains phénomènes afin de vérifier la véracité et la validité des propositions de l’hypothèse. Si l’expérience confirme l’hypothèse, la science peut valider la connaissance de la loi découverte par déduction.
Article 24. La déduction…
La déduction : quatrième phase. Elle conclut conséquemment par un raisonnement la validité de l’expérience. Elle est un jugement de valeur, une prise de position sur une question qui a trouvé sa solution. Elle met en évidence la loi qui régit la reproduction des phénomènes dans des conditions précises d’expérimentation, dans un cadre déterminé et selon un système précis de référence. On a vu que la déduction est aussi nécessaire à l’élaboration de l’hypothèse, et de ce fait, précède et suit l’hypothèse et l’expérience.
Article 25. Aussi la Science permet-elle toute démarche expérimentale…
Aussi la Science permet-elle par sa démarche expérimentale, son protocole opératoire qui résulte de l’application d’une méthode, de l’analyse rigoureuse de l’Homme et de son Environnement, avec pour intention de mieux les connaître ou les faire connaître.