Article 1. La vie est un concept…
La vie est un concept qui recouvre divers ordres de réalité, à savoir : l’ensemble des phénomènes qui affectent les changements de la forme des organismes (fonctions de nutrition, de reproduction, de régénération, etc.), le pouvoir vital intelligent qui se tient derrière les apparences de toutes les formes matérielles (l’aspect conscience qui anime la forme), l’existence d’une volonté suprême d’où toute chose et tout être procèdent et y retournent.
Article 2. La biologie…
La biologie, qui est la science du vivant (règnes minéral, végétal, animal et humain), s’occupe principalement de l’aspect forme ou apparence dont se revêt la vie pour s’exprimer dans un univers physique dense. Elle s’occupe du corps physique des êtres vivants. Un corps vivant physique est une forme composée de substances diverses, capables de se renouveler.
Article 3. La vie semble être une activité spontanée…
La vie semble être une activité spontanée inhérente aux êtres organisés, mais elle existe en fait partout, dans les corps organiques comme dans les corps inorganiques, dans les choses animées comme dans les choses apparemment inanimées.
Article 4. Pour l’homme, « vivre » signifie « être en vie »…
Pour l’homme, « vivre » signifie « être en vie » dans sa forme chimique. Le corps physique de l’homme est le véhicule de manifestation de sa conscience individuelle dans le monde des formes, mais la conscience se manifeste également dans les formes minérale, végétale et animale. Ce qui différencie le règne humain des autres règnes (animaux, végétaux, minéraux), c’est l’état de conscience de la vie qui y est en manifestation. La vie est globale et fait exister toutes les formes : elle s’y manifeste et réalise ses potentialités par la voie de l’expérience. L’existence est le fait d’être la réalité présente au sein d’une forme ou d’une apparence donnée. La vie se développe en agissant à travers la multitude des formes animées et inanimées. La présence du principe de la vie au sein des formes matérielles constitue le critérium de son activité vivante.
Article 5. La vie a un caractère cyclique…
La vie a un caractère cyclique dans ses multiples manifestations physiques. Le cycle vital est la durée ou l’espace de temps qui est compris entre la naissance d’une forme vivante et sa mort ou sa destruction. Il représente la somme des activités et des évènements qui caractérisent l’histoire de son existence et de sa manifestation. Les formes naissent, se développent et meurent. La vie s’incarne et se désincarne.
Article 6. La vie de l’homme a ceci de particulier…
La vie de l’homme a ceci de particulier : elle est créatrice, intelligente, dotée de raison et régie par les lois de l’univers. Elle est structurée par de grands évènements : la conception, la naissance, le développement, l’expérience, l’épanouissement et la mort. La conception est le processus par lequel le principe de vie s’incarne en prenant une forme dans l’utérus maternel, à la suite de l’union d’un spermatozoïde et d’un ovule. La naissance est le commencement de l’existence de la vie hors de l’organisme maternel. La mort est le processus de retrait de la vie ou du principe pensant. Tout dans la nature se renouvelle cycliquement selon les termes d’une loi universelle dont l’homme en général ignore encore les tenants et les aboutissants.
Article 7. Le développement de la vie formelle…
Le développement de la vie formelle comprend l’enfance, la jeunesse, l’âge adulte et le déclin, au cours desquels ont lieu la croissance de la forme physique et l’expression des aspects psychiques et psychologiques qui lui sont inhérents. On appelle croissance de la forme le fait de croître, de grandir progressivement jusqu’au stade de la maturité de la forme. L’expérience est le fait d’exister dans une forme adulte, rendant possible l’expression même de la vie sous diverses modalités, afin d’assurer l’épanouissement de l’être vivant. Après quoi le cycle d’existence de la vie dans la forme s’achève avec la mort, c’est-à-dire la destruction de la forme physique, ce qui se traduit par la libération de la conscience ou du principe pensant (l’égo) et de l’esprit de l’être sur un autre plan d’existence. Il paraît logique de penser qu’à la mort la vie retourne là où elle était avant d’exister dans la forme dense. L’univers est plein de vie. Ce qui est invisible ne l’est que du point de vue physique et humain. Il existe au sein de cet univers de nombreuses octaves vibratoires de la lumière primordiale déterminant de multiples états de la substance et de l’essence des choses et des êtres.
Article 8. La maturité est l’âge…
La maturité est l’âge où l’homme est en mesure de générer sa propre descendance. La vieillesse est l’âge du déclin, une préparation à la mort, au fait pour la vie de quitter son habitat terrestre. La mort physique survient par la rupture du cordon de vie reliant le principe pensant à la forme dense : c’est la cessation de la vie dans la forme, l’arrêt des fonctions dynamiques assurant l’existence et le mouvement de l’être dans la forme. Plus précisément, la mort est le retrait de l’être vivant de son véhicule de manifestation temporaire.
Article 9. La vie est une notion complexe…
La vie est une notion complexe affectant à la fois les aspects matière, conscience et esprit des choses et des êtres. Elle comporte indubitablement une dimension temporelle et intemporelle, provisoire et éternelle. Dans son aspect temporel, elle paraît limitée par le cycle du temps qui passe. Tout ce qui existe formellement et physiquement a un commencement, un milieu et une fin. Le temps est la succession chronologique des événements de l’histoire et des étapes de l’expérience continue. Il est la continuité indéfinie des changements, des mouvements et des mutations incessantes de la vie s’exprimant à travers une multitude de formes matérielles (l’évolution). La vie est multiforme et multi-existentielle : elle détermine les sensations, les sentiments, les émotions, les pensées et les activités spirituelles ou métaphysiques du principe pensant. Elle englobe en fait toutes les dynamiques de l’existence, dans les multiples champs d’activité qui vont de l’atome au brin d’herbe et du brin d’herbe à l’étoile et aux galaxies. On peut donc parler de la vie des sociétés, des pays, des étoiles, des galaxies, de la création dans ses manifestations infinies.
Article 10. Quand on parle de la vie…
Quand on parle de la vie au sein de la création infinie, nous touchons un domaine qui dépasse largement le simple cadre limité de la compréhension mentale humaine : c’est celui de la vie comme source-centre première de tout ce qui est, a été et sera, dont la nature est la cause primordiale de tous les phénomènes du monde créé dans sa finitude.